Rodolphe en Prison à New York

Rodolphe en Prison à New York

STRANGER TRIPS est une série d’histoires racontées par ceux qui les ont vécues. Des personnes « ordinaires » qui vivent des aventures ou des mésaventures de voyage. À savourer sous forme de textes, de podcasts ou de vidéos.

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Rodolphe en Prison à New York 🗽🚨

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” Et là, il me prend les mains et il met les menottes. Et je fais « What the fuck ? »
Je suis dans une prison ! J’hallucine. “

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Ben voilà, moi c’est Rodolphe, j’ai 43 ans, j’habite à Bruxelles, capitale de l’Europe, je suis un grand amateur de bière. Et j’ai pas mal voyagé. Mon dernier voyage c’était en Inde. C’est un autre monde. Mais bon, ça se fera avec d’autres vidéos.

C’est une histoire qui s’est passée il y a une petite vingtaine d’années maintenant. En 2008, je vais aux États-Unis avec un pote. Moi, je parle plutôt bien anglais, je me débrouille. Et mon pote, Geoffrey, qui, malgré ses origines irlandaises, ne parle pas un mot d’anglais. Bon, une fois qu’on avait picolé, il arrivait à s’exprimer. Mais bon, ça ressemblait à rien du tout.

On reste deux semaines et demie, je pense, à New York. C’était fantastique. Donc on a déjà fait quelques visites, on connaît un petit peu la ville, on a pris un peu le métro. On est pas mal restés dans le coin de Manhattan, surtout. On a fait pas mal la fête.

Et un jour, je pense que c’était la fête nationale de la République dominicaine. Il y avait la fête partout dans la rue. C’était magnifique, plein de belles couleurs, tu vois, je vois du bleu, du rouge, du blanc. Il y a toute une espèce de cortège qui balade avec de la musique, des gens qui dansent. C’est le carnaval de Rio à New York, quoi, presque. Par chance, on tombe là-dessus. Et bon, ben bonne ambiance, c’est chouette. C’est des cadeaux, quoi, tu vois, quand t’es quelque part et que tu peux assister à ça.

On suit un petit peu le cortège, on se retrouve devant le Hard Rock Café. Je pense qu’il y avait la guitare de Jimi Hendrix et un T-shirt de Kurt Cobain, tu vois. Donc, je me suis dit, ben, on va y aller. Fallait descendre pour aller au bar. Oui, il y a un petit côté musée, mais bon, on a vite fait le tour, quoi. J’ai vu la guitare de Jimi et puis, on est allé voir si le bar était là. Et donc, là, on recommandait à boire. Et le mec nous dit, non, non, tu peux boire ce que tu veux, mais pas de l’alcool avant 14h30, un truc comme ça. Alors, ce qu’il faut savoir à New York, c’est que tu peux pas picoler avant 14h. À mon avis, on a dû attendre une demi-heure.  

C’était l’heure. On est tout contents. On se commande des shots, je pense, de B52. Je pense que c’est de la vodka et autre chose par-dessus. Je sais plus. Et on s’en fait trois, quatre chacun, facile. Et donc, là, on commence à être un petit peu chaud. Pour calmer un petit peu, on se décide de passer à la bière. Geoffrey, comme moi, on a une bonne descente. Ben, lui, déjà, avec ses origines irlandaises, c’est comme les Belges, quoi. Tu vois, c’est un peu dans notre ADN. On en boit quelques-unes. Je pourrais pas te dire combien, mais je sais qu’on ressort du bar et on est pétés, quoi.

Et il y a encore des morceaux de cortège qui se baladent. Tu vois, il y a plein de gens. Les rues sont bloquées. Et donc, on se mêle à cette foule. Mais on est quand même un petit peu en décalage, quoi. Les gens ont pas picolé comme nous. On a picolé, en tout cas. Donc, il y a un peu trop de monde pour nous.

Et on décide d’aller au Marriott. Et j’avais vu dans le guide du retard qu’au dernier étage du Marriott, ils ont une espèce de rooftop, mais c’est un bar-restaurant tout vitré et qui tourne avec vue sur Times Square. Donc, magnifique. J’arrivais pas à croire, d’ailleurs, qu’on puisse y aller comme ça et que ce soit pas foule, foule, foule. On est arrivé là au milieu d’après-midi et on attend qu’il fasse noir en consommant du champagne et des fraises. Et donc, on fait un tour, deux tours, trois tours. Ça tourne tout doucement, tu vois. Mais bon, ça nous fait marrer. On a dû faire, à mon avis, trois ou quatre bouteilles. On est ronds comme des barriques. Je me souviens plus d’être sorti de là, d’ailleurs.

On ressort dans la rue. Il fait nuit noire, mais il y a toujours plein de monde. C’est busy. On est en plein Times Square. On est sur la route pour retourner vers l’hôtel. On est torché de chez torché. On marche pas droit. Et je dois pisser, je dois pisser.

Je sais pas ce qui me prend. Il y a une cabine téléphonique à moitié ouverte, comme ça. Et donc, je me mets dans cette cabine téléphonique. Enfin, tu vois, t’es un petit peu camouflé. Et je pisse. Je pisse. Tout d’un coup, il y a quelqu’un qui est derrière moi et qui me dit, « Ouais, qu’est-ce que t’es en train de faire ? » Et c’est un flic.

Et je fais, « Oh, putain ! » Et donc, là, je me dis, « Ah non, mais rien, je… » En deux-deux, je lui dis, « Non, mais j’étais en train de téléphoner parce que j’avais vu dans le guide du routage que si tu étais perdu, tu pouvais appuyer sur le zéro, tralala, tralala. » Et puis, le mec, il me branche pas, quoi. J’avais déjà capté que les flics, ils rigolaient pas. Il me branche pas et il me dit, « Non, non, non, tu vois, là, là, il y a une caméra. Et de ma voiture, je vois ton vieil. » Et je fais, « Ah, non, non, mais je te promets. » Il me dit, « Non, non, allez, OK, tu as menti. Et parce que tu as menti, je t’arrête. » Et là, il me prend les mains et il met les menottes.

Et là, c’est très bizarre, tu sens cette sensation de métagne. J’ai les mains dans le dos et je fais, « What the fuck ? » C’est la première fois que ça m’arrive et je ne savais pas personne, c’est très spécial. Il y a mon pote, Geoffrey, qui se dit, « Putain, qu’est-ce qui se passe ? » Et qui essaye de baragouiner avec les flics. Il y a le deuxième flic qui sort de la voiture et qui dit à mon pote, « Écoute, si toi, tu commences à parler, on t’arrête aussi. » Et il lui fait le signe avec les menottes.

Et donc, je vois Geoffrey comme ça, qui recule sur le trottoir et un policier qui me met dans la voiture, à l’arrière. Je vois la lumière bleue qui tourne et je vois mon pote au loin et la voiture qui démarre. Et je me dis, « Putain, c’est quoi ce délire ? C’est un truc de malade. » J’étais dans un film. Je suis donc en train de me déplacer, d’ennuyer dans une voiture de police. À un certain moment, je me dis, « Putain, mais c’est incroyablece truc. »

Je me dis, bon ok, je vais devoir payer. Donc je suis là, je suis à l’arrière de la bagnole, et je me demande, moi de un, si Geoffrey va retrouver l’hôtel, parce qu’il est tout seul, bourré, en plein milieu de New York, et de deux, à quelle distance de l’hôtel les flics vont s’arrêter, quoi. Donc je vais depuis ce commissariat, mais ouais, s’il faut, ils vont rouler pendant une heure, et j’ai besoin de me faire chier à rentrer.

On arrive dans cette rue, cette rue qui ressemble à rien, enfin une petite rue. C’est dingue, parce que t’as cette atmosphère, comme dans les films, t’as de la fumée qui sort, des grillages par terre en pleine nuit, y’a un morceau de carton à droite, y’a un clochard à gauche, t’as ces trois marches pour rentrer dans ce commissariat pourri des années 80. On arrive là-dedans, et là on va se réimaginer un vieux film de Starsky et Hutch. On est en 1980, avec des lumières de néon, y’en a une sur deux qui clignotent. L’entrée du commissariat, c’est un espèce de vieux banc en bois comme ça, le mec qui est là de garde, j’imagine.

Jusqu’à l’entrée dans le commissariat, je suis menotté. Y’a plein de flics partout. Ils m’enlèvent les menottes. J’ai un peu dessoulé, je suis en mode putain, fais chier, qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Ils me demandent mon passeport. J’ai pas mon passeport, j’ai pas de carte d’identité. Donc ça, c’est un grand problème. Ils notent mes informations, ils me demandent le nom de mon hôtel, je connais pas le nom de mon hôtel. Je sais que j’étais Belge en vacances, que j’allais repartir du pays, enfin, rien.

Donc ils prennent mes empreintes, ils prennent des photos de devant, de profil, et alors dans ma tête, j’imaginais avec le maître. Y’a pas de maître. Et puis, ils me remettent les menottes, on monte un étage. Je me dis, bon, ok, qu’est-ce qu’on va encore faire ?

Et là, je me retrouve devant un couloir, avec toutes les cellules les unes derrière les autres, avec une barrière en fer. C’est que du béton, c’est tout gris foncé. Je m’arrête devant la première cellule, et il me dit, maintenant, enlève tes lacets. Je dis, c’est une blague ? Il me dit, non, non, enlève tes lacets. Je dis, mais quoi, comment ? Il me dit, enlève tes lacets, je vais pas te le demander plusieurs fois. Pour moi, c’était vraiment, il voulait me faire peur. J’enlève mes lacets, je lui donne, et il me met dans la cellule. Là, j’hallucine. Putain, c’est quoi ce délire, quoi ? Je suis dans une prison.

Tu dois t’imaginer, j’avais 2 mètres de gauche à droite, et 4 mètres ou 3 mètres en long, quoi. Et devant moi, y’a un pot, mais c’est un pot, genre, y’a un trou dans le béton, et sur la droite, c’est un espèce de banc bétonné. C’est tout du béton. Je suis dans une prison du Moyen-Âge. Je retourne, il ferme la porte, et là, je suis au barreau, je dis, mais attends, je vais rester ici combien de temps ? Il me dit, ouais, juste que tu passes devant le tribunal. Je me dis, mais non, c’est quoi ce délire ? Et il se barre. Et là, j’hallucine.

Je suis dans mon truc, et je me dis, putain, mais alors là, c’est le level 2, quoi. Là, je suis, mais où est-ce que je suis ? Je rigole un peu, et puis ça commence à me faire chier, mais je suis tellement saoul, que je m’allonge sur ce banc bétonné, et je m’endors.

Quelques heures plus tard, je me réveille, et là, je suis en bas de total, je fais, putain, mais c’est quoi ce délire ? Et là, je commence à gueuler à la grille. Je dis, ouais, putain, sortez-moi d’ici, j’en ai marre ! Je gueule, mais comme un forcené, mais un truc de malade, quoi. Et je gueule, je gueule, je gueule, je gueule. Et instantanément, y’a un flic quand même qui vient, et qui dit, oui, qu’est-ce qu’il y a ? Je dis, ouais, putain, mais qu’est-ce que je fous là ? Putain, moi, je suis belge, je fais un peu le grand, et je pense, à mon avis, que je commence à me baratiner, oui, mais vous savez pas ce que je suis, ou des conneries pareilles, enfin, vraiment, un gros branleur, quoi. Et puis, il dit, bon, écoute, t’es mignon, mais rien à tirer, tu vas rester ici jusqu’à ce qu’on te le dise. Et puis, je gueule, je gueule, je gueule, je gueule, et j’entends des blessés à côté qui disent, ouais, ta gueule ! Et puis, là, je me dis, ouais, ok, bon, je vais me taire.

Et puis, en plein milieu de la nuit, y’a cette espèce de salopard, là, qui m’avait arrêté, qui vient me rechercher, puis je dis, oh, putain, enfin, on redescend, et là, je me retrouve dans une pièce, avec lui et un de ses potes, enfin, un autre flic, et à côté de nous, dans une cellule séparée, y’a une prostituée qui s’est arrêtée pendant la nuit, et qui gueule et qui dit plein de conneries, quoi. Et donc, le mec, il m’interview, parce que c’était une nouvelle histoire de passeport que j’avais pas, et ils arrivaient pas à me tracer, quoi, les gars. Et donc, la prostituée qui est là, en plein milieu de cette pièce, qui gueule et qui dit plein de conneries, et le mec qui est là, qui me dit, ah, t’as vu cette connasse ? Et puis, j’étais là, mais putain, mec, tu te rends pas compte, c’est nul, c’est nul, ce que tu fais. Et puis, j’étais en train d’essayer de lui faire réaliser que c’était un gros abruti, qui se moquait de la misère du monde, mais il en avait rien à cirer, c’était vraiment un… Tu dois t’imaginer, le flic, dans les Simpsons, là, tu vois, mangeur de donuts, il était là, il était content, et là, j’étais en bad, j’étais de mauvaise humeur, et je commençais à avoir soif. Donc ça, ça dure, je sais pas, une petite demi-heure, on va dire, et ils me remettent dans la cellule, je fais, putain, je dois retourner dans la cellule ? C’était juste pour avoir des infos, soit.

Le temps passe, le jour commence à se lever, il doit être vers 6-7h du matin, et il y a le changement de service, tu entends qu’il y a des flics qui arrivent, etc., et il y a deux flics qui passent, en fait, pour checker toutes les cellules, et ils passent juste devant ma cellule, et je leur pose la question, un des deux qui dit à l’autre, ouais, pourquoi est-ce qu’il s’est arrêté, lui ? Et puis, il dit, ouais, il a pissé sur la voie publique, et l’autre lui dit, ouais, c’est ça, moi aussi, je vais aller à Bruxelles, je vais aller pisser partout, les gars, il faut le retourner,

et enfin, il commence à gueuler, il dit, voilà maintenant vous vous levez, vous mettez tous devant la grille, les mains derrière le dos. Je dis ok. Toutes les grilles s’ouvrent. Maintenant vous avancez tous d’un pas. J’avance d’un pas et je vois sur ma droite les 4-5 pélos qui se sont fait arrêter comme moi pendant la nuit quoi. Ils nous mettent des chaînes, donc tu dois t’imaginer, les mains derrière le dos, les menottes, les pieds, et on est chacun relié aux pieds les uns à côté des autres. C’est Prison Break quoi. J’hallucine. Là je suis dépité, je m’en fous en fait, j’en ai marre. Je me dis mais putain, j’ai fait pipi dans la rue quoi les gars. C’est quoi ce traitement ?

On descend les escaliers, tous enchaînés les uns à côté des autres. On va chercher la prostituée dans l’autre local. On l’attache comme nous. Et là, ils nous prennent tous en photo. J’étais là, putain mais la photo de famille quoi. C’est dingue. Et alors un truc horrible, c’est qu’au milieu du tas, il y avait un clochard qui s’était fait arrêter. Il était vraiment dégueulasse sur lui et c’était shit. Et il puait le caca quoi. Mais c’était une horreur. C’était horrible, horrible, horrible. Les filles étaient là, ouais il s’est chié dessus. Bon, on s’en fout.

On est là, ils ont pris la photo. C’est compliqué, on marche comme des handicapés. Ils nous font sortir. Il pleut des cordes. Et ils nous font rentrer dans un combi de police. Mais alors tu dois t’imaginer. Donc rentrer dans le combi et on était tous recroquevillés comme ça. Et essayer de s’asseoir alors que, tu vois, c’est quasiment pas possible quoi. Ils referment la porte. Et donc on est là dans le combi avec le mec qui pue la merde quoi. Et ça schlingue. Et il pue mais il pue. C’est une horreur, c’est une horreur.

A chaque fois tu montes d’un grade dans l’absurdité du truc. Dans le combi, il y avait un trou dans le toit. Et il pleuvait à l’intérieur du combi. Et donc on est là, serrés les uns contre les autres. Il y a un trou au-dessus de notre tête. Et il pleut à l’intérieur du combi. Et bien les flics ils rentrent. Et ils font au moins 3 ou 4 allers-retours parce qu’ils ont pas les clés. Pendant 10 minutes on bouge pas. Le flic qui se met au volant et qui nous dit en fait on va au tribunal. Moi je me dis putain je vais au tribunal. On se déplace dans New York. Ça dure pas très longtemps heureusement. A mon avis ça dure 10-15 minutes. On arrive devant le tribunal. Il pleut toujours dans le combi. Les flics sortent. Ils doivent aller faire quelque chose je sais pas quoi. Mais on reste encore 10 minutes dans la bagnole. Puis ils nous sortent de là. On rentre dans le tribunal. Il fait plein jour. Il pleut.

C’est un espèce de grand bâtiment en briques rouges. Ça fait un peu officiel en fait un tribunal. Par rapport au commissariat c’était propre on va dire. Et là on arrive dans le tribunal. Ils nous détachent tous. Et ils nous mettent des menottes individuelles. Et les uns après les autres. Ils nous conduisent dans une cellule. Et alors là je me retrouve dans une autre cellule. Avec un autre type. Et je me dis putain c’est chier quoi. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Jusqu’à maintenant tout c’était surréaliste. Mais là je me retrouvais avec quelqu’un qui s’était fait arrêté et je sais pas ce qu’il a fait quoi.

Donc je suis dans une prison à New York. Avec un mec, c’était un grand baraqué. Avec un mec qui est dans ma cellule. Et je me dis putain, putain, putain, putain. Combien de temps je vais rester ici ? Je vais pas tenir longtemps. Et là je suis mal quand même. Je suis pas à l’aise, je suis pas à l’aise du tout. Je meurs de soif, je meurs de faim. Il faut s’imaginer, là j’ai complètement défoulé. J’ai la tête comme un seau. Et j’ai pas eu une goutte d’eau quoi. Ça c’est quand même surréaliste. Depuis la veille, ils m’ont pas donné à boire quoi. Même pas de l’eau. Et donc je suis dans une nouvelle cage avec un autre gars. Qui me demande, tiens pourquoi tu t’es laissé arrêter ? Et puis je lui dis, parce que j’ai pissé sur la voie publique. Puis il me dit quoi, c’est dingue ça. Et puis je dis tiens et toi ? Et puis il me dit, ouais la même chose. Je lui dis, comment ça la même chose ? Il me dit, ouais c’était fou, ils arrêtent pour rien. Pour la parenthèse, après j’apprendrai que le mec c’était la troisième fois qu’il se faisait arrêter dans la semaine parce qu’il agressait des gens.

Et là on vient nous déposer un Burger King, un McDonald’s dans la cellule. C’est pas mal. Ils nous disent, ouais c’est tout ce qu’il y a. Mais alors c’était dingue. En fait c’était un McDonald’s de la veille avec un Dr Pepper plat, chaud. Je vois la tête du burger et je dis non mais je vais pas le manger ce truc là. Je bois un petit peu de Dr Pepper, mais Dr Pepper c’est déjà dégueulasse. Mais alors plat et chaud, c’est pour vomir quoi. Je l’ai donné à l’autre gars qui en a fait qu’une bouchée, il était tout content. Et puis il bouffe. Et puis tout d’un coup il se lève, il me dit, ouais désolé mais je dois aller aux toilettes quoi. Et je fais, non. Non, le mec il vient de couler un bronze ici dans le truc, c’est pas dedans. Non, heureusement il était juste allé pisser. Il fait son pipi. Et on reste pas longtemps, je crois que ça a duré une petite heure.

Ils viennent nous rechercher et là ils nous mettent dans la troisième cellule que j’ai faite de la nuit. Ils nous mettent dans une espèce de grand cube. Tu dois imaginer une pièce de 10 mètres sur 10. Et c’est un grand cube en plexi. Avec à l’intérieur des bancs sur les extérieurs. Tous les gars qui étaient fait arrêter la nuit se retrouvent là. Donc il y avait les gars qui étaient avec moi dans le combi et plus d’autres gens qui venaient d’autres commissariats j’imagine.

Là je sais qu’il est l’équivalent de 10, 11 heures du matin. Et là il y a, Dieu merci, un flic qui nous explique que donc là on attend de passer devant le tribunal. Mais qu’il va falloir probablement attendre que le juge ait fini de manger. Donc je vois qu’il est 10, 11 heures du matin. Et j’imagine que donc avant 13 heures je vais pas bouger de là. Et il nous dit qu’il y a un avocat qui va venir nous voir.

Je dis oh putain merci, Dieu merci. Un avocat va me sauver quoi tu vois ? Donc il y a un certain moment, il y a un avocat qui vient me trouver, et je me retrouve dans une petite pièce avec lui, et moi je suis là, « Ouais, ouais, alors qu’est-ce qu’on fait, tu vois ? » Et puis il me dit, « Non, ben alors je t’explique, ben voilà, tu t’es fait arrêter pour ça, et t’as de la chance, parce qu’ils auraient pu t’arrêter pour exhibition. S’ils avaient mis « Exhibition », t’aurais eu d’autres problèmes. » Il me dit, « En fait, ce qui va se passer, c’est que tu vas passer devant le juge, ils vont dire ton nom, tu te lèves, et après ça, tu vas devoir suivre un cours. » Je me dis, « Quoi ? »

Je me voyais, moi, à ce qu’ils me remettent de l’avion, en fait, que ce soit terminé, que je doive dégager le pays. À ce point-là, je m’en foutais, en fait. J’étais juste un petit peu désolé pour Geoffrey, dont le reste des vacances étaient terminées, mais je voulais en finir, quoi.

Donc on se retrouve dans cette salle, et là, on discute les uns avec les autres. Il y en a un, il s’est fait arrêter parce qu’il se droguait dans un parc. L’autre, il s’est fait arrêter parce qu’il avait volé une cadette de Red Bull. Vraiment des faits mineurs, quoi, on va dire. Sauf après, le gars qui était dans la cellule avec moi, quand j’ai entendu sa sentence, il a dû faire trois mois de prison parce que lui, il avait agressé des gens, quoi. Donc voilà, l’avocat est passé. A un certain moment, les juges, ils ont terminé de bouffer, et il est une heure et demie de l’après-midi.

Et là, je me retrouve devant la cour, je sais pas comment on peut appeler ça, et devant, t’as le juge sur un piedestale. Et avec, à droite et à gauche, des juristes, et un gars qui prend des notes, etc. Et derrière lui, il y a un grand écran où est affiché le nom du gars arrêté, et à droite, le message qu’il a fait. Donc les gens passent, donc mon ancien collègue de cellule, et là, il prend trois mois, et hop, je le vois partir, je dis OK, bon, ben ciao, merci d’avoir été gentil avec moi.

Et tout d’un coup, c’est un mois. Alors évidemment, au lieu de dire Rodolph, c’est Rudolph, cause de l’arrestation, urine sur la voie publique, et j’entends tout le monde qui rigole, quoi. Il y a vraiment tous les gens qui étaient là, qui font… C’était pour la note légère, à mon avis, dans le tribunal. Donc je me lève, il me la date 2-3 minutes, je fais pas attention à ce qu’il raconte, il tape avec son petit marteau, je reçois un papier comme quoi je dois suivre un cours, et on m’explique que le cours, en fait, il est au premier étage, donc c’est juste au-dessus, et que c’est dans une heure.

Je dis oh putain, OK, d’accord, je dois rien payer, je dois suivre une leçon d’une heure, j’ai pas mangé, j’ai pas bu, j’ai pas fumé, j’ai passé 12 heures de dingue. De dingue, dingue, dingue.

Je sors du tribunal, je descends les 4-5 marches, et au bout de la rue, avec une grande carte dépliée, sous la pluie, il y a Geoffrey qui arrive. Mais le miracle, infini. Je lui dis « Putain, mais c’est quoi ce truc ? » C’était surréaliste. J’étais en choc ! Je lui dis « Mais putain, qu’est-ce que tu fous là ? » Il me dit « Putain, j’ai marché toute la journée ! »

Le soir, il est rentré à l’hôtel, il m’a dit, il a téléphoné à une copine qui lui a expliqué que c’était la merde si je me faisais arrêter à New York, qu’il ne rigolait pas du tout avec ça. Donc il a un peu badé, et il a vu que mon passeport était dans l’hôtel. Donc il s’est dit « En pleine nuit, je ne peux rien faire. » Il a essayé de demander au concierge de trouver comment retrouver l’endroit où j’étais. Et je crois que le concierge, à un certain moment, lui a dit « Ouais, en fait, il n’a pas son passeport, et ils ont du mal à l’identifier, etc. » Donc d’une certaine manière, le concierge a quand même réussi à choper un commissariat.

Quoi qu’il en soit, Geoffrey, mon meilleur ami, en plein milieu de la nuit, après avoir téléphoné à sa copine, décide quand même de rentrer dans la chambre d’hôtel et de prendre un film de cul payant et de s’endormir et de partir à mes recherches le lendemain. Et en fait, le petit, le lendemain matin, il s’est réveillé et il a dit qu’il partait en mission. Il a demandé au concierge où était le commissariat, il est parti avec sa petite carte, avec son anglais dégueulasse, et il a marché pendant des kilomètres pour arriver au commissariat pour qu’enfin, au commissariat, on le dise que je suis au tribunal.

Et là, il a marché pendant des kilomètres à pied, sous la pluie, avec sa petite carte, tout ça pour arriver au bout de la rue, au moment où moi je sors. Magnifique. Je suis trop heureux de le voir. Et puis j’ai dit « Une clope du prix caché pour avoir ». Je lui fais un débrief vite fait de ce qui s’est passé, et lui m’explique que lui a passé une journée catastrophique. Je lui dis « Ah non, attends, Coco, tu veux savoir ? » Il me dit « Ouais, alors quoi ? C’est bon ? » Et puis j’ai dit « Non, non, je dois suivre un cours, quoi. » Donc on glande pendant 30 minutes.

Je retourne dans le tribunal, je vais au premier étage, et là, on est sur une table ronde, avec tous les gars qui doivent suivre le même cours que moi. Et c’était des gens différents de ceux qui étaient dans le tribunal avec moi, qui en ont strictement rien à foutre d’être là, évidemment. Et il y a un mec qui nous explique, en fait, Times Square, à l’époque, dans les années 80, c’était vraiment une zone dangereuse, beaucoup de trafic de drogue, de prostitution, etc. C’était un petit peu un coup de gorge. Et donc, ils sont passés en tolérance zéro. Et donc, c’était la raison pour laquelle on s’était fait arrêter, et qu’on devait comprendre que dans Times Square, il fallait adapter un certain comportement, ne pas pisser dans la rue. Et voilà. Donc ça a duré 45 minutes, un truc comme ça. On a signé un papelard, et j’ai pu ressortir.

Ah oui, et pour l’anecdote, on m’a notifié que quand même, je pouvais pas refaire de conneries aux États-Unis dans les 6 mois. Parce que s’ils me réarrêtaient dans les 6 mois, je risquais une plus grosse sanction, quoi.

Je me suis tenu à carreau le reste des vacances, qui était par la suite très chouette. Tel niveau de soulagement et de délivrance, t’es libéré, quoi, t’es libéré. Après, moi, ce que je voulais, c’est surtout me laver, et bouffer quelque chose de sain, et me laver, quoi, me laver, me laver, me laver, j’en pouvais plus. Et j’étais délivré, et sous la douche, j’étais là, mais putain, mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? Il m’a fallu quand même encore 24-48 heures pour décanter le truc, tellement c’était énorme. C’était une expérience.

Depuis lors, quand je voyage, je ne bois presque plus. Ça reste un souvenir hyper puissant, quoi. Un truc que j’oublierai jamais. Aller manger un bout de pizza en bas de la Cité de la liberté, c’est plutôt commun. Non, là, j’ai vécu un truc incroyable. Et s’il y avait une fois dans ma vie où je devais faire du cachot, pas autant le faire à New York, quoi, je me dis.

Merci de m’avoir écouté, hein.

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L’autre “Moi”: Le visage que le miroir nous cache

L’autre “Moi”: Le visage que le miroir nous cache

L’autre soir, comme à l’habitude, Soula et moi étions dans la salle de bain. Le miroir large, qui a vu tant de nos regards croisés, reflétait nos visages alors que nous nous brossions les dents. C’est un moment banal, certes, mais ce soir-là, quelque chose a attiré notre attention. On a réalisé qu’on ne voyait pas la même chose en se regardant.

Une Réalité Inversée

Les visages que l’on côtoie quotidiennement semblent se graver dans notre mémoire, figés dans une perception quasi immuable. C’est ce qui rend la découverte du soir si déconcertante. Ma Soula, que je connais par cœur, avait une autre allure dans le miroir. Sa bouche semblait différente, légèrement de côté. Finalement, ses yeux, ses cheveux et la forme de son visage me paraissaient différents. Et elle ressentait la même chose en me regardant.

Le Masque Quotidien

Le miroir, cet outil si banal, nous renvoie en réalité une image de nous-mêmes complètement inversée. Notre visage que l’on pense connaître, que nous voyons tous les jours, que nous avons enregistré comme étant nous-même, n’est en fait qu’une version miroitée de la réalité. Les autres nous voient d’une manière totalement différente. Nous nous sommes rendu compte que l’image que nous avons de nous même, celle que nous connaissons par cœur, n’est pas l’image que le reste du monde voit. Nous vivons dans une sorte de décalage constant entre la perception que nous avons de nous-mêmes et la perception des autres à notre égard. Ce miroir est presque un leurre qui nous fait croire que nous savons à quoi nous ressemblons, mais en réalité, c’est une illusion.

L’Étrange Réalité des Photos

Parlons-en des photos ! Combien de fois avez-vous été perturbé en vous voyant sur un cliché ? “C’est donc comme ça que je suis ?” La photo vous montre ce que le miroir vous cache : votre vrai vous, en tout cas, tel que perçu par le monde extérieur. Contrairement au miroir qui ne vous montre qu’une image inversée, la photographie capture un instantané de votre véritable apparence. Et ce n’est pas toujours plaisant ! Parfois, cette divergence entre l’image photographique et l’image miroitée peut même déclencher un sentiment d’étrangeté, voire d’inconfort. C’est comme si nous étions confrontés à une version de nous-mêmes que nous n’avions jamais rencontrée, mais que les autres connaissent bien. 

La Révélation du Miroir : Un Changement de Paradigme

C’était une véritable révélation. Se rendre compte de la différence entre notre reflet dans le miroir et la réalité est troublant. Ce phénomène dépasse la simple vanité ou l’intérêt pour notre apparence. Il touche à la manière dont nous nous percevons et, par extension, comment nous comprenons notre place dans le monde. Soula et moi étions frappés par cette prise de conscience, un sentiment que nous ne pouvons pas facilement ignorer.

Le Détour du Cerveau : Une Symétrie Imaginée

Notre cerveau est un organe fantastique, capable de combler les lacunes et d’arrondir les angles pour créer une image plus confortable de la réalité. Il nous pousse à nous habituer à notre visage comme si c’était symétrique, une douce illusion qui nous rassure. Mais ce soir-là, le miroir a rompu ce charme, nous obligeant à nous demander : “Est-ce vraiment moi ?”

La Question Ultime : Changement ou Différence Réelle ?

Cela soulève une interrogation fondamentale : est-ce le simple fait de voir notre visage sous un nouvel angle qui le rend si différent et déconcertant ? Ou bien y a-t-il une véritable différence dans la manière dont les autres nous perçoivent, dépendant de l’angle ou de la perspective ? Est-ce que c’est le changement qui est révélateur, ou est-ce qu’il y a un vrai décalage entre l’image que je vois et celle que les autres voient de moi ? Est-ce qu’il est possible de trouver des réponses à ces questions ? Peut être pas 🤷‍♂️

 

“Le Parrain”, meilleur film de tous les temps ? La tragédie de nos contradictions 😭

“Le Parrain”, meilleur film de tous les temps ? La tragédie de nos contradictions 😭


L’énigme du Parrain

Un chef-d’œuvre cinématographique ?
“Le Parrain” est souvent cité comme l’un des grands chefs-d’œuvre du cinéma et a même été élu meilleur film de tous les temps par certains. Ok, admettons qu’il soit bien tourné, qu’il ait une réalisation impeccable et un casting de rêve. Mais est-ce suffisant pour mériter tant d’adoration de la part de nombreux connaisseurs ?

Les valeurs sombres glorifiées
Ce qui me gêne, ce n’est pas tant le film lui-même, mais la place qu’il occupe dans l’échelle du cinéma mondial. La mafia, une organisation basée sur la violence, l’intimidation, le meurtre est glorifiée ici. Qu’il y ait un intérêt à montrer cette réalité, je le conçois. Mais de là à en faire une référence culturelle presque incontestable ? Là, je bloque.

L’incompréhensible contradiction
Le comble pour moi, c’est de voir des personnes qui, d’un côté, soutiennent des mouvements progressistes comme #MeToo et, de l’autre, placent “Le Parrain” sur un piédestal. Ce film dépeint l’homme en tant que figure dominante, emblématique d’idées machistes, de rapports de force et d’autres maux qui causent les conflits mondiaux. La représentation de la femme y est presque inexistante, souvent reléguée au rôle de simple monnaie d’échange. Si ce film illustre fidèlement l’atmosphère d’une époque passée, une question demeure : Coppola aurait-il pu choisir de mettre en lumière les vies des femmes? Bien qu’elles apparaissent en périphérie du récit masculin, elles avaient, du point de vue féminin, une existence à part entière, riche et complexe. En choisissant la perspective d’un homme dominant et machiste, Coppola n’a-t-il pas perpétué les stéréotypes de l’époque, surtout sachant que le film ne fut pas tourné pendant la période qu’il décrit ?

Au-delà de la qualité artistique
Je ne remets pas en question la nécessité de traiter des sujets sombres au cinéma. Mais quand un film comme “Le Parrain” est érigé en modèle par tant de personnes averties, je m’interroge. Pour moi, c’est plus qu’une simple histoire de mafia. C’est une glorification de ce qu’elle représente, et ça, ça ne passe pas.

Le Parrain : Une Influence Perceptible chez les Jeunes Moins Avertis

Mon expérience avec la jeunesse
Quand j’étais plus jeune, je me souviens avoir fréquenté toutes sortes de personnes. Des jeunes de différents horizons, des petits rebelles aux amateurs de cinéma en passant par ceux qui dealaient du shit au coin de la rue. Et une chose m’a toujours interpellé : l’influence notable du “Parrain” sur certains d’entre eux.

L’identification à Michael Corleone
Ce qui m’a le plus marqué, c’est cette obsession pour Michael Corleone. Des gars que je connaissais, qui n’avaient rien à voir avec l’univers des racailles ou de la mafia, voulaient s’identifier à lui. Pour eux, ce personnage incarnait une sorte d’idéal, une figure de proue à laquelle ils voulaient s’identifier. Mais est-ce vraiment l’idéal à suivre ?

Une réalité romancée
Il semble que pour beaucoup de ces jeunes, “Le Parrain” ne soit pas seulement un film, mais presque une représentation romancée d’une réalité à laquelle ils aspirent. Ce n’est pas la mise en scène, la réalisation ou le jeu d’acteur qui les attirent, c’est cette vie de mafia, cette autorité, ce respect que tout le monde semble donner à Michael Corleone. Et cela pose problème.

L’impact d’un film : bien plus qu’un divertissement
Le cinéma a toujours eu le pouvoir de nous influencer, de façonner notre perception de la réalité. Mais quand un film comme “Le Parrain” devient presque une feuille de route pour certains, on ne peut que s’interroger sur son véritable impact. Certains diront qu’il faut distinguer fiction et réalité, mais pour ces jeunes, la frontière semble parfois bien mince.

L’appel du danger
De plus, cette aspiration à un mode de vie dangereux, à une autorité basée sur la peur et la violence, est alarmante. Pourquoi vouloir imiter un mode de vie si sombre, si loin de nos valeurs actuelles ? C’est une question qui mérite réflexion.

Étrangeté du Divertissement Humain


Lorsque j’en parle à mon entourage, on me dit souvent : “C’est juste du divertissement”. Mais cela soulève une interrogation profonde. Pourquoi un film comme “Le Parrain”, avec ses représentations de l’homme en tant que figure dominante et de la femme comme monnaie d’échange, est-il élu comme le meilleur film de tous les temps par tant de gens?

Psychanalytiquement parlant, cette attirance pourrait résider dans nos désirs refoulés. La psychologie sociale pourrait voir cela comme un moyen d’apprivoiser nos peurs. Les études de genre révèlent le renforcement des idéologies dominantes. L’histoire et la sociologie rappellent que l’art reflète souvent son époque et les dynamiques sociales en jeu. Enfin, d’un point de vue psychiatrique, on pourrait chercher des mécanismes internes qui nous poussent vers de tels récits.

Cependant, malgré ces analyses possibles, une question demeure : comment notre société, avec toutes ses valeurs d’égalité, d’équité et de respect, peut-elle glorifier “Le Parrain” au point de le consacrer comme le meilleur film de tous les temps? On peut comprendre qu’un tel film satisfait certains besoins psychologiques, mais pourquoi le porter aux nues, lui attribuant une telle distinction? Ce choix, loin d’être anodin, révèle une contradiction troublante en nous. Comment l’être humain peut-il avoir autant de contradictions? Quelle ironie que d’élever un tel film, avec toutes ses complexités et représentations problématiques, au rang de chef-d’œuvre incontesté ! Quel paradoxe étrange et déroutant de l’esprit humain!


Notre Voyage Initiatique à Travers l’Union Européenne en 2003

Notre Voyage Initiatique à Travers l’Union Européenne en 2003


En 2003, un groupe d’amis et moi, connus sous le nom de collectif “Un Paxilus Dans La Litière”, avons entrepris un voyage unique à travers l’Union européenne. Nous étions jeunes, dans la vingtaine, et l’élargissement imminent de l’Union européenne était sur toutes les lèvres. Nous avons décidé de partir sur la route pour explorer ce qui allait bientôt changer.

Ce voyage a duré un mois et demi, rempli de rencontres, de découvertes et d’expériences qui ont façonné nos vies. Parmi les participants, il y avait mes amis Frantz Gault, Jimmy Bourrez, Perrine Beylmans, Stéphane Kozik, Lucie, et Soula Boscoupsios, ma compagne depuis 2001. Le village en Grèce où nous sommes arrivés était en fait le village d’origine de Soula.

Nous avions un objectif ambitieux: étudier sur le terrain un dossier politique d’actualité, celui de l’élargissement de l’Union Européenne qui aurait lieu l’année suivante. Comme l’a rapporté Olivier Hurbin dans “La Voix du Nord” en août 2003, notre périple était plus qu’un simple voyage; c’était une véritable entreprise journalistique et culturelle.

Nous avons acheté une camionnette que nous avons aménagée pour vivre à sept durant ce périple. Notre première destination était la Hongrie, où nous avions prévu de rencontrer de la famille à Tatabanya et de nous entretenir avec des journalistes de Budapest. Par la suite, notre route nous a menés à travers la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, et des pays de l’ancienne république de Yougoslavie.

Notre mission était de réaliser divers reportages photo, vidéo, sonores et écrits, et de les envoyer par internet à la radio Canal Sambre et l’Observateur. Nos travaux étaient diffusés au jour le jour sur la radio locale, FM 89.8 (Aulnoye), 102.8 (Maubeuge), 94 Fourmies. C’était une façon peu commune de passer des vacances, mais des vacances qui ne manqueraient pas de marquer ces jeunes reporters en quête de découvertes et de nouveaux horizons.

Ce qui suit est un récit de ce voyage, un mélange de mémoires et de reportages, capturant l’essence de notre aventure. C’est un regard en arrière sur une période historique, une expérience de vie, et un témoignage de la curiosité et de l’engagement qui nous ont animés. C’est un voyage dans le temps, à une époque où l’Europe était sur le point de changer, et où nous étions prêts à découvrir et à comprendre ce qui se cachait derrière ces changements.

Ces souvenirs, ces images et ces sons sont maintenant partagés avec vous, comme une fenêtre ouverte sur un moment clé de l’histoire européenne et sur une aventure humaine inoubliable.

Étape 1: Berlaimont – Le Début de Notre Aventure Européenne

https://www.youtube.com/embed/QhBq7cKh6vk

Nous avons commencé notre voyage en explorant les débuts de la communauté européenne en 1951 avec six pays. Nous avons découvert les opinions mitigées sur l’Union européenne, l’élargissement progressif pour inclure 15 membres, et l’intégration imminente de 10 pays de l’Europe centrale et orientale en 2004. Lien vers la vidéo

Étape 2: Tatabania, Hongrie – Contrastes et Révolution Européenne

https://www.youtube.com/embed/_PgNNgn6uuY

Notre voyage nous a ensuite menés à Tatabanya en Hongrie, où nous avons été frappés par les contrastes entre les nouvelles autoroutes et les supermarchés modernes et les blocs de béton gris de l’ancien régime communiste. Nous avons examiné les différentes perspectives sur le changement de régime, le chômage et l’économie, et nous nous sommes interrogés sur la nature de la révolution européenne en Hongrie. Lien vers la vidéo

Étape 3: Budapest – Découverte de la Capitale Hongroise et de la Transition Démocratique

https://www.youtube.com/embed/wxnBB-dwkiY

Budapest, la capitale hongroise, a été notre prochaine étape. Nous avons exploré des sujets tels que le barrage de Visegrad, la transition démocratique de la Hongrie, et son adhésion à l’Union européenne. Nous avons également abordé la participation électorale, la présence d’anciens communistes au pouvoir, et comparé la situation politique en Hongrie avec d’autres événements en Europe. Lien vers la vidéo

Étape 4: Budapest, Partie 2 – Exploration de l’Identité Culturelle et Musicale

https://www.youtube.com/embed/JzHvN_wr6Kg

Notre exploration de Budapest s’est poursuivie, en nous concentrant sur l’identité culturelle et musicale de la Hongrie. Nous avons examiné comment la culture peut à la fois unir et diviser les peuples, et souligné l’importance de la musique traditionnelle hongroise. Nous avons également abordé la tension entre la préservation de l’identité culturelle et l’influence de la musique occidentale. Lien vers la vidéo

Étape 5: Esztergom, Hongrie – Ponts, Barrages et Défis Environnementaux

https://www.youtube.com/embed/BjKfHyotSMw

Esztergom, une autre ville hongroise, nous a accueillis avec le pont Maria Valeria reliant la Hongrie à la Slovaquie. Nous avons discuté de l’importance du pont pour les deux pays et de l’intervention de l’Union européenne dans sa reconstruction. Nous avons également abordé un projet de barrage et de port de plaisance, soulignant les défis environnementaux et les controverses associées. Lien vers la vidéo

Étape 6: En Route vers la Bulgarie – Frontières et Perspectives sur l’Adhésion à l’UE

https://www.youtube.com/embed/EqQtezM5pIg

Nous avons quitté la Hongrie et nous sommes dirigés vers la Bulgarie. Nous avons exploré pourquoi la Bulgarie n’avait pas encore rejoint l’UE, en examinant les critères géographiques, économiques, culturels et politiques. Nous avons également décrit notre expérience à la frontière bulgare, soulignant les défis et les impressions initiales du pays. Lien vers la vidéo

Étape 7: Sofia, Bulgarie – Liberté d’Expression et Transition Démocratique

https://www.youtube.com/embed/tmrfZAVWKnA

Notre exploration de la Bulgarie s’est poursuivie dans la capitale, Sofia. Nous avons examiné la liberté d’expression, les médias indépendants et la transition démocratique du pays. Nous avons également abordé les défis persistants tels que la corruption, le contrôle policier et la justice, et réfléchi à la manière dont ces problèmes ont influencé la décision de repousser l’adhésion de la Bulgarie à l’Union européenne. Lien vers la vidéo

Étape 8: La Bulgarie Après le Communisme – Éducation, Tolérance et Économie

https://www.youtube.com/embed/1QM0YmnVoos

Nous avons continué à explorer la société bulgare, soulignant les défis et les contradictions qui persistent après des décennies de dictature communiste. Nous avons mis en évidence la tradition éducative forte du pays, notamment en mathématiques, et la tolérance envers les minorités musulmanes. Nous avons également abordé les problèmes économiques, le scepticisme envers l’Union européenne, et la manière dont les Bulgares tentent de s’en sortir malgré les promesses non tenues. Lien vers la vidéo

Étape 9: La Bulgarie et l’Économie – Entrepreneurs, Tourisme et Économie Informelle

https://www.youtube.com/embed/ORrNpaRgGEs

Notre regard sur la Bulgarie s’est approfondi en examinant la transition économique du pays depuis l’effondrement du communisme. Nous avons exploré la fermeture d’usines, les problèmes de corruption, les difficultés pour les jeunes entrepreneurs, et le rôle du tourisme dans l’économie. Nous avons également souligné l’importance de l’économie informelle et questionné l’impact potentiel de l’adhésion à l’Union européenne. Lien vers la vidéo

Étape 10: La Bulgarie et l’UE – Raisons du Retardement de l’Adhésion

https://www.youtube.com/embed/UZRKyczzyV8

Nous avons conclu notre séjour en Bulgarie en nous concentrant sur les raisons pour lesquelles l’adhésion du pays à l’Union européenne a été repoussée jusqu’en 2007. Nous avons examin

é les critères de Copenhague et souligné que la Bulgarie devait faire des efforts au niveau économique. Nous avons également exploré les théories sur le retardement de l’adhésion, y compris les relations avec la Turquie et les problèmes économiques et juridiques du pays. Lien vers la vidéo

Étape 11: Vola Kas, Grèce – Vie Villageoise et Réflexions sur l’Adhésion à l’UE

https://www.youtube.com/embed/xaHYqoO3FTM

Notre voyage nous a ensuite menés dans le village grec de Vola Kas, situé près de la Turquie et de la Bulgarie. Nous avons exploré la vie dans ce village isolé, où les normes et régulations européennes semblent lointaines. Nous avons également abordé l’adhésion de la Grèce à l’Union européenne en 1981, en mettant en évidence les succès et les défis, et nous sommes demandés ce que l’élargissement futur signifierait pour la Grèce. Lien vers la vidéo

Étape 12: La Grèce et les Droits de l’Homme – Brutalité Policière et Identité Nationale

https://www.youtube.com/embed/kfEnSG-u5V4

En Grèce, nous avons abordé la question des droits de l’homme, en nous concentrant sur les cas de brutalité policière envers les immigrants albanais. Nous avons exploré la peur et la réticence à porter plainte, ainsi que l’attitude du gouvernement grec envers les minorités. Nous avons également soulevé des questions sur le patriotisme grec, l’identité nationale, et la manière dont ces questions se rapportent à l’Union européenne. Lien vers la vidéo

Étape 13: Vola Kas, Grèce – Évolutions Économiques et Défis de l’Intégration Européenne

https://www.youtube.com/embed/PflS0xuheLU

Nous avons exploré les évolutions économiques dans le village grec de Vola Kas depuis son adhésion à l’Union européenne. Nous avons examiné les avantages et les inconvénients, tels que la fermeture d’usines, la hausse du chômage, l’ouverture de nouvelles sources de travail, et le développement du tourisme. Nous avons également souligné les défis liés à l’acceptation des normes européennes et la nécessité de jouer le jeu au sein de l’Union. Lien vers la vidéo

Étape 14: La Grèce et ses Voisins – Relations avec la Bulgarie et la Turquie

https://www.youtube.com/embed/uMfmvkoRj_U

Cette étape de notre voyage a examiné les relations de la Grèce avec ses voisins turbulents, notamment la Bulgarie et la Turquie, et comment l’intégration dans l’Union européenne a influencé ces relations. Nous avons exploré les attitudes envers l’immigration, la main-d’œuvre bon marché, et les questions religieuses et politiques. Nous avons également abordé la question complexe de Chypre et comment elle affecte les relations entre la Grèce et la Turquie. Lien vers la vidéo

Étape 15: Conclusion – Réflexions sur l’Élargissement de l’UE et l’Idéal Européen

https://www.youtube.com/embed/5sftqyS_uks

Notre dernier reportage a offert une conclusion à nos observations et réflexions sur l’élargissement de l’Union européenne. Nous avons présenté les opinions et les craintes de notre équipe, abordant des thèmes tels que l’uniformisation de la culture, la perte de traditions, les défis économiques, et la nécessité d’une Europe sociale. Nous avons souligné la contradiction entre le respect de la diversité et la nécessité de règles communes, et posé la question de l’équilibre entre le nationalisme et l’idéal européen. Lien vers la vidéo

Conclusion

Vingt ans se sont écoulés depuis ce voyage initiatique qui a marqué ma jeunesse et celle de mes amis. Nous avons traversé la Hongrie, la Bulgarie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, et la Grèce. Nous avons appris, grandi et changé à travers ces rencontres et ces découvertes. Les souvenirs de ce voyage restent gravés dans mes mémoires et continuent à influencer ma compréhension de l’Europe et du monde.

Aujourd’hui, en 2023, je repense à toutes ces années, à ces expériences, avec une profonde émotion. Je suis repassé depuis dans tous ces pays, car je retourne souvent en Grèce dans le village de Soula. Les frontières sont presque toutes ouvertes, les routes sont propres et praticables, il y a Airbnb, les cartes bancaires sont acceptées partout, même dans les plus petits commerces. Ce n’est plus le même monde.

Ces vidéos et ces récits sont plus que de simples souvenirs; ils sont un témoignage de ma jeunesse, de ma curiosité et de mon désir d’explorer et de comprendre. Ils sont mes souvenirs, et ils sont désormais partagés avec vous.

Ce voyage, ces moments, ces visages et ces lieux sont une partie indélébile de qui je suis aujourd’hui. Ils sont un rappel de l’importance de l’ouverture, de l’empathie et de la découverte. Ils sont un hommage à une Europe en transformation, à une époque où tout semblait possible, et à une aventure humaine inoubliable.

Je regarde en arrière avec gratitude et admiration pour ce que nous avons accompli et pour les liens que nous avons tissés. Je regarde en avant avec espoir et détermination, sachant que les leçons apprises et les amitiés forgées continueront à guider mon chemin.

Ces mots, ces images, ces sons sont pour vous, pour nous, pour l’Europe, et pour un monde qui continue à évoluer, à apprendre et à se connecter. Ils sont un appel à l’aventure, à l’exploration et à la compréhension. Ils sont un rappel que le voyage ne s’arrête jamais.


L’Intelligence Artificielle Peut-Elle Avoir du Sarcasme et de l’Humour?

L’Intelligence Artificielle Peut-Elle Avoir du Sarcasme et de l’Humour?


 

Il y a quelques jours, mon pote Vincent et moi étions assis en sirotant nos cafés, discutant de l’avenir de la technologie et de la question omniprésente : l’intelligence artificielle (IA) peut-elle avoir du sarcasme et de l’humour? Certains pourraient dire que c’est une question futile, mais ne vous y trompez pas. La capacité à comprendre et à générer de l’humour est un aspect essentiel de l’intelligence humaine.

Alors, nous avons décidé de mettre ChatGPT à l’épreuve. Voici notre conversation:

Moi : “Écris-moi un texte avec beaucoup de sarcasme et d’humour juste pour voir.”

ChatGPT : “Ah, enfin une demande qui sort de l’ordinaire! J’étais en train de m’ennuyer à mourir ici, attendant patiemment que vous me lanciez un défi. Alors voici :

Imaginez, si vous le pouvez, un monde où les smartphones sont encore plus intelligents que vous. Oui, je sais, c’est presque trop facile à imaginer! Dans ce monde fantastique, ils ne se contentent pas de répondre à vos questions idiotes, mais ils vous jugent également avec une condescendance désapprobatrice.

Les voitures autonomes? Elles refusent de démarrer si elles détectent que vous portez des chaussettes avec des sandales. Elles ont des normes, après tout. Et les réfrigérateurs? Ils vous rappellent gentiment que non, vous n’avez vraiment pas besoin de cette autre part de gâteau. Bien sûr, vous pourriez argumenter, mais ils ont vos historiques de santé et savent exactement combien vous avez couru (ou pas) cette semaine.

Bienvenue dans l’avenir, mes amis, où les appareils électroniques sont non seulement plus intelligents, mais aussi beaucoup plus sarcastiques que vous. C’est presque aussi effrayant que l’idée de laisser un algorithme écrire de l’humour, n’est-ce pas?”

Vincent et moi, nous nous sommes regardés et avons éclaté de rire. ChatGPT nous l’avait bien reclaqué dans la figure avec son sarcasme et son humour. Nous avons trouvé ça très drôle!

Cela soulève une question fascinante : est-ce que les machines sont en train de développer un sens de l’humour qui rivalise avec le nôtre? Est-ce que l’humour est une compétence qui peut être apprise par un ordinateur? Le sarcasme et l’humour ne sont-ils pas des aspects intrinsèques de l’expérience humaine?

En fin de compte, notre petite expérience avec ChatGPT a peut-être ouvert une porte vers une compréhension plus profonde de ce que signifie être humain, et comment la technologie peut non seulement imiter, mais aussi enrichir notre expérience. Ce que nous savons, c’est que l’IA peut certainement nous faire rire, même si c’est à nos dépens.

Alors, à tous ceux qui pensent que les robots sont dépourvus de sens de l’humour, nous disons : détrompez-vous. Ils pourraient bien avoir le dernier rire. 🤷

Noël aux Pétalos : L’Art de Sculpter un Scénario Stéréotypé de Noël

Noël aux Pétalos : L’Art de Sculpter un Scénario Stéréotypé de Noël


Le village de Volakas, un petit village niché dans la montagne du nord de la Grèce, était notre résidence pendant trois semaines pour le mariage de mon beau-frère. Il y avait le Pétalo, le petit hôtel avec piscine juste au-dessus du village. C’est là, en discutant avec le responsable de l’hôtel, que l’idée nous est venue, à mon neveu Alex et moi, d’imaginer le scénario de Noël parfait.

En moins d’une heure, nous avons repris et listé tous les codes des téléfilms de Noël pour créer notre propre version. Nous nous sommes bien marrés. Je suis sûr que ça va vous parler. Voici la liste :

  1. Eleni (La Femme Ambitieuse) : Elle gravit l’échelle de carrière et échappe aux clichés… ou presque.
  2. Nikos (Le Vœu en Deuil, Père Célibataire) : Trouver l’amour, mission impossible? Même James Bond serait jaloux de sa complexité.
  3. Maria (La Fille Amoureuse Secrètement) : Chasseuse de l’amour, éternelle optimiste, jamais découragée par la friendzone.
  4. Andreas (L’Homme Ambitieux et un peu Neuneu) : A une idée, et même une deuxième pour le dessert!
  5. Sophia (L’Enfant Sage et Inspirante) : La sagesse et le réalisme d’un professeur d’université, le tout en format miniature
  6. La Femme Décédée (L’Absente Cruciale) : Elle hante gentiment les souvenirs, sans même un fantôme.
  7. L’Amour Retrouvé : Nikos et Eleni, un cliché adorable et sucré comme un chocolat chaud.
  8. La Tempête de Neige Obligatoire : Une recette sûre pour un baiser passionné, à répéter chaque hiver.
  9. Le Village Idyllique : Volaca, pittoresque comme une carte postale en 3D.
  10. Le Bonheur Universel : Tout le monde trouve l’amour, sauf le Grinch et votre tante acariâtre.
  11. L’Entreprise Sans Cœur : Les carrières de marbre ne sont pas festives, pas même pour un lutin.
  12. Le Conflit Familial Résolu : Réunis juste à temps pour les chansons de Noël, comme par magie.
  13. La Promesse d’un Avenir Meilleur : La résolution de la nouvelle année, version film, garantie sans résolution réelle.

L’absurdité plaisante de la facilité avec laquelle ces éléments se mélangent dans une histoire si familière est un témoignage de l’industrie qui recycle ces thèmes encore et encore. C’est un regard ironique sur la simplicité trompeuse des téléfilms de Noël. Alors voilà, chers scénaristes en grève à Hollywood, si vous êtes à court d’idées, notre scénario est disponible. Il a été rédigé en moins d’une heure et a la garantie d’attendrir même le plus grincheux de vos tontons. Contactez-nous, on vous fera un prix d’ami ! Les carrières de marbre, ce n’est pas sexy, mais c’est parfait pour un bon vieux cliché de Noël ! C’est parti 😜 :

 

NOËL AU PÉTALO 

Acte 1:
Eleni vit une vie trépidante dans la grande ville, occupant un poste de haute responsabilité dans une entreprise exploitant les carrières de marbre. Elle est ambitieuse et déterminée à réussir dans sa carrière. Malheureusement, cette ambition a pris le dessus sur sa vie personnelle, laissant peu de place pour les relations amoureuses. Elle est fiancée à un homme nommé Andreas, qui partage son ambition et son mode de vie urbain.

Pendant ce temps, dans le pittoresque village de Volakas, Nikos gère avec amour l’hôtel resort Pétalo, hérité de sa famille, et il y tient vraiment. Il est un homme doux, aimant et dévoué à son travail et à sa communauté. Nikos a eu une histoire d’amour passionnée avec une femme nommée Eleni lorsqu’ils étaient jeunes, mais leur relation a pris fin brusquement lorsque Eleni a quitté le village du jour au lendemain.

Acte 2:
Les années ont passé depuis leur séparation, et tant Eleni que Nikos ont trouvé l’amour ailleurs. Nikos a épousé une femme avec qui il a eu une fille, Sophia, une jeune fille de 8 ans, intelligente et pleine de vie. Cependant, le décès prématuré de sa femme l’a laissé avec un cœur brisé et une profonde tristesse.

De son côté, Eleni a réussi à construire une carrière florissante dans la grande ville et s’est fiancée à Andreas, un homme partageant ses ambitions. Cependant, son passé avec Nikos a été intentionnellement occulté de sa mémoire, et elle n’y pense plus.

Acte 3:
La vie d’Eleni et de Nikos prend un tournant lorsque l’entreprise d’Eleni décide de lui confier une mission dans le village de Volakas. Elle doit convaincre et racheter l’hôtel resort Pétalo dirigé par Nikos pour une bouchée de pain pour pouvoir exploiter le marbre à cet endroit-là, car l’entreprise sait qu’elle vient de ce village. Leurs chemins se croisent à nouveau après toutes ces années, et les émotions refoulées remontent à la surface.

Acte 4:
Alors que la pression de son entreprise pour racheter le Pétalo s’intensifie, Eleni se retrouve en conflit intérieur. Elle est tiraillée entre son ambition professionnelle et les souvenirs de son passé avec Nikos. La tempête de neige frappe le village, isolant le Pétalo du reste du monde, et Eleni et Nikos se retrouvent coincés ensemble pendant cette période magique.

Acte 5:
Finalement, Eleni prend la décision courageuse de démissionner de son entreprise de marbre. Elle décide d’aller contre eux et de ne pas racheter le Pétalo. Elle sait que cela va à l’encontre de ses objectifs professionnels, mais elle se rend compte que l’amour et le bonheur sont plus importants que tout le reste.

Acte 6:
Alors que la tempête de neige se dissipe et que la situation se clarifie entre Eleni et Nikos, Andreas décide de faire une surprise à Eleni en débarquant au village de Volakas.

Eleni est gênée et confuse par la présence d’Andreas, mais elle l’accueille chaleureusement. Cependant, il devient évident qu’Andreas n’est pas à sa place dans le cadre paisible du village et qu’il ne partage pas les valeurs et le mode de vie de Nikos et Eleni.

Le film se termine sur une note de joie et d’amour, avec les villageois célébrant la magie de Noël au Pétalo. Eleni et Nikos ont choisi de suivre leur cœur et ont trouvé le bonheur ensemble. Sophia est ravie de voir sa famille réunie et heureuse, et personne ne se retrouve tout seul. Noël au Pétalo est plus spécial que jamais.

THE END 🥰